Les études en faveur de la Cigarette Electronique se multiplient malgré le lobbying malsain de ses détracteurs

Une nouvelle étude (bibliographique cette fois) est sortie fin juillet. Elle a été réalisée par les docteurs/professeurs Peter Hajek, Jean François Etter, Neal Benowitz, Thomas Eissenberg et Hayden McRobbie. 

Cette étude, s'appuyant sur l'analyse de plus de 100 études déjà éditées, apporte une conclusion plus que favorable à la Cigarette Electronique. 

Voici le résumé des objectifs, méthodes, résultats et conclusion de cette étude.

Objectifs

Les 5 protagonistes ont examiné les recherches sur l'utilisation, le contenu et la sécurité concernant la Cigarette Electronique, ainsi que ses effets sur les utilisateurs. Ils ont tenté d'évaluer un potentiel préjudice ou avantage dans l'utilisation de la Cigarette Electronique et d'en extraire des preuves qui pourraient aider à l'orientation d'une politique future.

Méthodes

Ils ont analysé plus de 100 études différentes sur  la Cigarette Electronique qui ont été faites jusqu'à février 2014.

Résultats

La Cigarette Electronique peut contenir quelques-uns des produits toxiques présents dans la fumée de tabac mais à des niveaux beaucoup plus faibles. Les effets à long terme de la Cigarette Electronique sur la santé sont méconnus, mais par rapport à la cigarette traditionnelle, la Cigarette Electronique est susceptible d'être beaucoup moins, voire par du tout, nocive pour les utilisateurs et pour les tiers.

Bien que la Cigarette Electronique soit de plus en plus populaire chez les fumeurs, il n'y a à ce jour aucune preuve d'entrée dans le tabagisme de non fumeur via la Cigarette Electronique.

La Cigarette Electronique permet à certains fumeurs de réduire voire d'arrêter complètement de fumer.

Conclusion

Permettre à la Cigarette Electronique de rivaliser avec la cigarette traditionnelle sur le marché pourrait réduire la mortalité liée au tabagisme. Mettre en place une régulation aussi stricte que la cigarette, ou encore plus stricte comme certains politiciens le proposent, ne se justifie pas au regard des preuves apportées par les études faites jusqu'à aujourd'hui. 

Les professionnels de santé peuvent envisager de conseiller les fumeurs, incapables de quitter le tabac par d'autres voies, de basculer vers la Cigarette Electronique. Cette dernière étant une alternative sure à la cigarette et une voie possible pour cesser le tabagisme et même quitter la dépendance à la nicotine à terme.

Si vous souhaitez consulter l'intégralité de l'étude (en anglais) c'est par ici 

Malgré cela le Lobbying anti Cigarette Electronique continue de plus belle avec des moyens très souvent à la limite de la légalité, comme le relate par exemple Alex Ralph, journaliste au Times, dans son article de Février en alertant sur une possible tentative d'influence de la part de la société GlaxoSmithKline auprès du parlement Européen.

Cette société, important groupe pharmaceutique, voit bien évidemment d'un mauvais oeil l'émergence de la Cigarette Electronique qui depuis sa démocratisation a eu comme conséquence un effondrement des produits "d'aide au sevrage tabagique". Ce type de sociétés a donc tout intérêt à voir la Cigarette Electronique devenir un produit médical. L'article d'Alex Ralph fait état d'un courrier adressé à la secrétaire d’Etat en charge des questions de santé au Royaume-Uni, afin de faire pression pour que la Cigarette Electronique soit classée comme un médicament, s'appuyant sur le danger que ce produit représente quant à une possible porte d'entrée vers le tabagisme. Point, nous l'avons vu plus haut, qui n'a été confirmé par aucune étude (voir plutôt infirmé dans la plupart des cas). 

Cet article est consultable sur le site The Times (en anglais, nécessitant un abonnement). 

Ce type d'agissements est malheureusement de plus en plus courant que ce soit par du lobbying ou de la désinformation via média avec des "études" plus ou moins sérieuses (souvent moins que plus d'ailleurs). Et cela vient aussi bien de sociétés du secteur médical essayant de trouver une parade à la baisse des ventes de leurs produits "d'aide au sevrage tabagique" par la récupération de la Cigarette Electronique que part des sociétés du secteur du tabac qui ont vu leur vente (en France notamment) chuter de plus de 6% au début de l'année 2014.